A gauche, il faut clarifier

Madame, Monsieur,

Vous le savez, vous le vivez, nous connaissons une période très compliquée où la précarité tient une place énorme. Pour ce qui nous concerne, nous, communistes, nous ne cessons de nous opposer aux orientations politiques d’un gouvernement qui décidément n’a plus de gauche que le nom. Et nous ne le faisons pas par plaisir mais parce que nous ne cautionnons pas les politiques ultra libérales : qu’elles soient menées par le Président Hollande ou bien par les incarnations polymorphes de la droite.

L’actualité nous amène, avec les salariés, avec les jeunes, avec les privés d’emploi, avec les fonctionnaires, avec les retraités à nous opposer au projet de Loi communément appelé Loi El Khomri. Un projet inique qui justifierait, s’il devait être voté, les licenciements sans que les patrons ne soient réellement inquiétés.

Ce qui nous amène à intervenir, c’est l’incompréhension au regard du comportement des élus socialistes locaux de notre agglomération. En « off » comme on dit, chacun y va de sa petite phrase comme pour rassurer ceux qui veulent bien les croire, qu’ils ne cautionnent pas, qu’ils seraient contre cette remise en cause du code du travail. Soit ! Mais alors si c’est le cas, il faut le démontrer et communiquer sur ce refus de la politique du gouvernement Valls. Car si le silence radio primait sur les petites phrases chuchotées, les habitants seraient en droit de dire qu’une grande majorité de socialistes sur le territoire valident les décisions gouvernementales. Cette stratégie ne justifierait-elle pas alors l’absence totale des élus socialistes à la manifestation du 9 mars dernier ?

Nous pensons qu’il est plus qu’urgent de définir les contours d’une politique de gauche alternative propre à un rassemblement large sur un socle de valeur à la faveur des classes populaires. Nous savons bien et rencontrons d’ailleurs beaucoup de militants socialistes déboussolés qui ne comprennent pas le manque de clarté et le grand écart survenu entre les promesses faites par le candidat Hollande en 2012 et l’action. A ceux-là, nous leur disons que la situation est bien trop grave pour attendre indéfiniment le début d’une explication ou pire d’entendre le silence assourdissant d’une gauche perdue, sans tête, assommée par tant de décisions droitière à Matignon et à L’Elysée.

Ici, sur le territoire de la CASE, nous devons parler, discuter, réfléchir à demain. Et pour cela, tous les militants, habitants, élus sensibles à la gauche qui ne badinent pas avec les valeurs de progrès social sont les bienvenus.

Les communistes de Seine Eure PCF sont en tous les cas disponibles pour ouvrir les champs de la discussion en ce sens qu’il ne peut y avoir de gauche sans la contestation d’une politique de droite fusse-t-elle menée par un gouvernement qui s’appelle encore socialiste.

Seine Eure PCF